Cette proposition s’inscrit dans le cadre d’une réflexion sur la façon dont une ville arabe orientale et sa région évoluent et se recomposent depuis un peu moins d’un siècle. Capitale économique de la Syrie du Nord et seconde ville du pays, Alep a bâti sa prospérité sur un important commerce local, régional et international et sur le dynamisme de ses activités de production. La région dont elle est le centre s’est longtemps étendue bien au-delà des limites de la Syrie actuelle. La mise en place des frontières syro-turques dans les années 1930 et l’élévation de Damas comme capitale du nouvel Etat syrien ont fait perdre à Alep une partie de son statut de ville internationale et ont sensiblement réduit de son espace d’influence régionale. L’ouverture économique que connaît la Syrie depuis une quinzaine d’années semble cependant permettre à Alep de retrouver une certaine importance au Moyen-Orient.
Notre propos vise à comprendre comme cette ville et sa région ont pu se transformer et se recomposer dans ce contexte et quelle place elles occupent désormais dans le cadre national syrien. Notre intérêt portera sur la façon dont la ville est fabriquée et transformée par ses fonctionnements au quotidien et par l’intervention de mécanismes et de principes d’aménagement et de contrôle, dans son architecture, ses espaces, et dans les liens et les interactions qui la structurent. Nous nous intéressons aussi à sa zone d’influence et d’activité régionale et à son réseau d’interaction économique et culturelle à plus longue distance, marqués l’une et l’autre par une mondialisation rarement préoccupée de développement « durable ».
Les chercheurs souhaitant participer à ce projet de publication (texte téléchargeable ci-dessous ou sur www.ifporient.org)sont invités à envoyer une proposition de titre aux organisateurs avant le 30 juin 2009, accompagnée d’un résumé d’une demi page environ et de leurs coordonnées complètes (adresse postale et électronique, rattachement institutionnel). Les langues officielles sont le français et l’anglais.
Le texte définitif, ne dépassant pas 45 000 signes, devra parvenir aux organisateurs avant le 30 novembre 2009.