Présentation du GERCO
Au cœur de la relation corps-objet se trouve la question du regard ; et le regard est toujours regard vers ; vers soi-même, bien sûr, mais aussi vers l’autre, à qui tous les messages que renferment ces vocables sont adressés. De sorte qu’« habiter » un corps signifie du même coup le
penser comme image possible, trait ou retrait de l’identité, lieu provisoire ou institué. Parfois même, le corps n’est que dislocation, passage ou
prétexte pour (re)formuler l’éternelle énigme narcissique, lorsqu’il ne
s’agit plus simplement d’être dans le monde, mais de produire du monde
désirs, dires et actes. Qu’en est-il donc de ce point de tension, de ce
pathos qui ne devient pas toujours mais qui feint souvent le logos ? Le
paradigme corps/objet est-il indestructible ?
Le GROUPE D’ÉTUDES ET DE RECHERCHES CORPS ET OBJET (GERCO)
tente d’apporter des réponses à ces questions ; il poursuit les travaux
initiés et publiés par la structure Le Porte Objet, dans le cadre de la
Biennale du Bijou Contemporain de Nîmes. Il a pour dessein d’organiser
régulièrement des réunions (colloques, tables rondes) s’articulant autour
de quelques grandes thématiques :
Corps-Objet et Histoire :
histoire des liens du corps et de l’objet,
le corps et l’objet dans l’histoire ou
en tant que source d’histoire.
Corps-Objet et Culture :
le rôle de l’objet dans la transmission
du fait culturel (culture d’élite / culture de masse).
Corps-Objet et Société :
le rôle de l’objet dans la transformation
du corps et de son imaginaire.