Le nombre de femmes qui tentent d’émigrer vers les pays riches augmente sensiblement depuis le début des années 1990.
Mais la littérature qui leur est consacrée se structure autour d’une distinction et d’un silence. La distinction est fondée sur l’opposition, infiniment problématique, entre une migration forcée et une migration volontaire. Le silence réside dans le fait que la violence et les persécutions ne sont envisagées que dans le pays d’origine ou le pays d’accueil. Jamais lors du voyage interdit. La question de la reconnaissance de ces violences spécifiques.
de la protection de ces femmes - pendant et après leur voyage - et des dispositifs juridiques et politiques nationaux et internationaux qu’elles nécessitent, se fait aujourd’hui plus nécessaire que damais. L’auteur nous propose des réflexions et des réponses originales pour comprendre et lutter contre ces violences et ces dénis d’humanité.
L’auteur en quelques mots...
Smaïn Laacher, sociologue et juge assesseur représentant le HCR à la Cour nationale du droit d’asile, propose un examen sans concession de ce point aveugle lié aux phénomènes migratoires : les violences faites aux femmes sur la route de l’exil.