"Je suis un fils de l’injure. Un fils de la honte", écrit Didier Eribon, professeur à l’Université d’Amiens, dans Retour à Reims. Ce récit intime commence après la mort de son père et il part sur les traces d’une histoire qu’il a écartée, refusée : celle de son enfance dans un HLM à Reims, avec un père à l’usine, une mère femme de ménage. Cette honte sociale et politique, les formes de domination qui y sont liées, ce sont aussi celles qu’Annie Ernaux a explorées, dans La place et dans La Honte notamment.
Cette rencontre est l’occasion de faire dialoguer deux auteurs qui déchiffrent la fabrique des identités.