L’institut social et coopératif de recherche appliquée (ISCRA-Méditerranée, Montpellier) poursuit son cycle de conférence sur l’étude des risques de fracture urbaine, ethnique et sociale en France en invitant l’historien Gérard Noiriel.
"On commencera par retracer à grands traits l’histoire des différentes formes de racisme qui se sont développées depuis le XIXe siècle en France (racisme colonial, xénophobie, antisémitisme). Puis on évoquera les résistances individuelles et les luttes collectives qui ont permis de faire reculer la haine de l’autre. On terminera en abordant les problèmes actuels, ce qui nous conduira à mettre en lumière le rôle joué par les « professionnels de la parole publique » (journalistes, hommes politiques, experts, etc.) dans la fabrication des nouveaux stéréotypes à l’égard des immigrants et de leurs enfants." (Gérard Noiriel)
La rencontre sera animée par Suzana Dukic, le discutant sera Benoît Larbiou.
Gérard Noiriel est historien, directeur d’études à l’EHESS. Il conduit des recherches sur la socio-histoire de l’État-nation et de l’immigration et a, depuis les années 80, publié plusieurs ouvrages de fond sur l’articulation de l’immigration, de la nation, des politiques et des sentiments xénophobes.
Benoît Larbiou est docteur en science politique, auteur d’une thèse intitulée "Connaître et traiter l’étranger. Les constructions sociales d’un savoir politique sur l’immigration (1914-1945)". Chercheur et chargé de mission à l’association ALCI (centre de ressources éducatives, http://www.alci-educ.org), il travaille sur la construction des catégories d’action publique des politiques d’immigration et sur les questions raciales pendant l’entre-deux-guerres, ainsi que sur les politiques urbaines et éducatives.
Suzana Dukic est chercheure-coopérante à l’Institut social et coopératif de recherche appliquée (ISCRA-Méditerranée). Responsable du pôle "histoire des immigrations, sociologie politique des mémoires" à l’ISCRA, elle a coordonné l’étude "histoire et mémoire de l’immigration" pour la région Languedoc-Roussillon (ACSE-IRIS-CNHI). Elle conduit actuellement un travail d’enquête sur le massacre d’Aigues-Mortes (1893) en appui d’une recherche dirigée par Gérard Noiriel.