Les manières de saisir le temps et l’espace nécessitent une construction qui s’élabore au travers des expériences personnelles de chacun mais également grâce aux apprentissages scolaires ? Cependant, si ces derniers contribuent aux constructions conceptuelles de l’espace et du temps, la façon d’appréhender ces notions peut constituer, dans un mouvement inverse, des obstacles à l’enseignement.
L’Institut national de recherche pédagogique a rassemblé dans un même programme scientifique intitulé "Apprentissages, Curriculum, Didactiques", des travaux portant sur les domaines d’étude contribuant aux différents piliers du socle commun de connaissance et de compétences. Il s’est ainsi trouvé dans une position privilégiée pour initier un projet de rencontres disciplinaires. Cet ouvrage, issu d’un séminaire, rassemble des contributions relatives à plusieurs domaines d’étude, l’histoire-géographie, les sciences de la vie et de la Terre, les mathématiques, les langues vivantes ou bien encore l’éducation à l’architecture qui toutes abordent différentes questions relatives aux modes de relation au temps et à l’espace dans la scolarité obligatoire. Dans quelle mesure les aspects spatiaux et temporels sont-ils pris en compte dans les contenus d’enseignement ? Comment chaque discipline participe-t-elle à l’acculturation au temps et à l’espace . Quelles sont les difficultés et les obstacles rencontrés par les élèves dans la perception et la construction du temps et de l’espace ? A quelles conditions ces difficultés peuvent-elles être dépassées ? L’appréhension du temps et de l’espace est-elle facilitée par des actions interdisciplinaires ? L’ouvrage, par la diversité des approches et des sujets, explore l’importance des aspects spatio-temporels et de leurs interactions pour les apprentissages scolaires. Il contribue aussi à révéler la nécessaire pluridisciplinarité à l’appréhension du temps et de l’espace et vise à impulser et à faciliter la convergence d’interventions enseignantes à l’école et au collège.