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Familles et inégalités sociales

Appel à articles de la revue "Recherches Familiales"

publié le vendredi 7 novembre 2008

Domaine : Sociologie

Sujets : Famille

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Une étude portant sur le groupe familial révèle les inégalités sociales qui structurent ou déchirent la société. « Structurent », puisque l’inégalité n’est pas toujours contestée, voire, au contraire, peut être un fondement de l’identité revendiquée. Dans une société hiérarchique, de conditions, d’ordres, de castes ou de statuts, chacun peut trouver une place et un rôle, y compris s’il ne se trouve pas en position de pouvoir. L’inégalité structure le fonctionnement social et l’identité de chacun. « Déchirent » aussi, puisque dans les sociétés qui se revendiquent égalitaires -égalité entre les individus- des inégalités trop fortement marquées sont jugées insupportables et parfois sont fortement combattues. L’inégalité sociale exclut les individus du fonctionnement social ; elle détruit l’identité.

Ainsi, dans un contexte culturel donné, la famille se construit sur les inégalités ou les subit. Les inégalités agissent très fortement, immédiatement et à long terme, sur le fonctionnement familial. La famille sert ainsi de révélateur des inégalités sociales, puisqu’elle les reproduit, les amplifie ou les atténue, voire les transforme.

L’objectif de ce dossier thématique est d’étudier ces processus, en France, en Europe, mais aussi dans d’autres pays du monde ou en d’autres périodes historiques. Plus qu’un simple constat, il s’agira de comprendre les processus sociaux inégalitaires qui « travaillent » la famille et par son biais, la société.

A cette fin, il faudra au préalable définir les termes « famille » ou « inégalité sociale » en replaçant chacun dans leur contexte culturel. A titre d’exemple, l’inégalité sociale peut se traduire par des fortes différences de statuts juridiques, des modes de participation à la vie sociale, de reconnaissance sociale, de revenus ou de détention des ressources naturelles ou du fruit du travail.

Les articles peuvent alors présenter un constat. Quelle relation établir, dans un contexte donné, entre la famille et l’inégalité sociale ? Par exemple, qu’en est-il aujourd’hui de la reproduction entre les générations des statuts professionnels, de la propriété du patrimoine, du niveau scolaire ?

Ils peuvent être également source de réflexion sur la nature de cette relation. Dans un contexte donné, en quoi l’inégalité sociale structure ou déchire la famille et la société ? Par exemple, dans certaines sociétés, l’inégalité sociale (ex : des statuts ou des rangs distingués et hiérarchisés) est l’un des fondements de l’organisation sociale, puisque dans ce système chacun trouve une place, un rôle, voire une destinée sécurisée. A contrario, peut-on vraiment affirmer aujourd’hui, en France, que la société s’est affranchie des statuts transmis ? Certes, aucun titre, aucune position familiale (ex : aîné) ne donne plus un droit formel. Mais l’héritage, qu’il soit économique, éducationnel, culturel, ainsi que le prestige accolé au nom (être fils ou fille de) n’agit-il pas comme (principal ?) facteur d’inégalité ? Une comparaison internationale entre des pays culturellement proches serait intéressante sur ce sujet.

Enfin, il peut être une réflexion sur le fonctionnement de ce rapport : quels sont les dispositifs (lois, institutions, organisation de services...) sociaux ou familiaux qui reproduisent, amplifient ou atténuent les inégalités sociales ? Certes, nous pensons tout d’abord aux institutions familiales, telles que la succession (titres, statuts...), l’héritage (patrimoine), les règles d’union et de désunion, les liens de filiation, etc. Ces institutions sociales, qui transitent par la famille, reproduisent, atténuent ou amplifient les inégalités sociales. Mais, suite aux nombreux travaux produits depuis le XX° siècle, nous pouvons penser à l’habitat, à l’éducation et au système scolaire, aux services de mode de garde, l’accès aux soins, à la justice... Par le « choix » de tel ou tel dispositif au sein de la famille, choix bien souvent conditionné (par quoi ?), des processus égalitaires ou inégalitaires peuvent également encore agir. Mais nous pouvons aussi porter notre regard sur d’autres dispositifs qui peuvent avoir le même type d’influence : le système de santé, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les médias, les transports, le travail, les loisirs, etc. Selon l’usage qui en est fait au sein de la famille, ne peuvent-ils pas avoir des conséquences fortes en termes d’(in)égalité sociale ?
Il s’agit alors d’analyser non seulement les dispositifs mais aussi et surtout leur usage. En effet, ces diverses variables ne sont pas exogènes : il n’y a pas d’un côté une famille et de l’autre une offre de services accessibles à tous. Il s’agit d’étudier comment ces dispositifs sont « familialisés », c’est-à-dire appréhendés par la famille. L’usage de services sanitaires (ainsi que de la prévention), de nouvelles techniques, d’un aspect du système scolaire, etc. peuvent être fort différents selon les familles et obéir à des règles de transmission diversifiées. Or, c’est peut-être plus l’usage que l’offre accessible qui sera dans certains domaines source d’inégalité sociale.

Au final, nous pouvons également étudier les inégalités sociales (en termes de carrière professionnelle, de revenus, de patrimoine) qui naissent dans le cadre de structures familiales diverses : quelles sont les conséquences de l’union, la désunion, le fait d’avoir des enfants, sur les critères d’égalité, pour l’ensemble de la famille considérée ou pour chaque individu la composant ?

Les articles entièrement rédigés sont à proposer au Comité de lecture de Recherches Familiales avant le 31 mars 2009. La revue paraîtra en janvier 2010.

Indications techniques

1- Article :

30 000 caractères, notes de bas de page et espaces compris. L’article doit être accompagné d’un résumé de 700 à 900 caractères, espaces compris.

2- Références :

Ne pas utiliser le système américain (nom de l’auteur et page entre parenthèses) mais le système « français » de référence intégrale en note de bas de page.

3- Notes de bas de page :

Utiliser ce système de renvoi de note de bas de page (Tout article ne respectant pas ces indications devra être modifié par l’auteur) :
Jacques COMMAILLE, François de SINGLY (dir.), The European Family. The Family Question in the European Community, Londres, Springer, 1997.
Pierre COURTIOUX, Olivier THEVENON, « Les politiques familiales dans l’Union européenne et la Stratégie de Lisbonne : quelques enseignements de l’expérience française », Horizons stratégiques, n° 4, pp. 176-195, 2007, p. 180.
Gösta ESPING-ANDERSEN (dir.), Why we Need a New Welfare State, Oxford, Oxford University Press, 2002.

Les articles sont soumis au comité de lecture.

Nous vous rappelons également que vous pouvez nous proposer des articles « hors thème » (30 00 signes) pour la partie « Travaux », ainsi que des notes de lecture « Vient de paraître » ou des notes de lecture critique (8 000 signes). Pour les notes de lecture critique, nous demanderons une réponse à l’auteur de l’ouvrage.
Envoyer votre article (fichier en format word ou rtf) par courrier électronique conjointement à : gseraphin@unaf.fr et recherches.familiales@unaf.fr. Date limite d’envoi : 31 mars 2009. Un accusé de réception vous sera envoyé.

Note de la rédaction
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