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Images d’après. Cinéma et génocide Rwandais

Un ouvrage de François-Xavier Destors (Le Bord de l’eau, 2010)

publié le vendredi 19 novembre 2010

Domaine : Histoire , Science politique

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En 1994, aux yeux du monde et malgré les « plus jamais ça », l’inimaginable s’est de nouveau produit au Rwanda, théâtre d’un génocide où près d’un million de Tutsi et de Hutu modérés ont subi le déferlement de la violence la plus extrême. Comme pour les Juifs d’Europe, les Arméniens et les Cambodgiens, il n’existe que très peu d’images du génocide des Tutsi. Si, pour témoigner de l’horreur, le choix du cinéma apparaît comme un défi risqué, il demeure efficace afin de suggérer l’indicible.
Cette étude consacrée aux représentations cinématographiques du génocide rwandais s’inscrit dans le foisonnement littéraire, plastique et visuel qui a émergé après le drame de 1994. Si de nombreux documentaires ont donné la parole aux rescapés, établissant la vérité historique du génocide et interrogeant la possibilité du « vivre ensemble », une dizaine de films de fiction ont jusqu’ici tenté de reconstituer la folie collective qui s’est emparée du Rwanda. Ils contribuent, à leur manière, à construire et transmettre la mémoire internationale du génocide des Tutsi.
La mise en fiction d’un phénomène aussi traumatisant soulève de nombreux enjeux, aussi bien éthiques qu’esthétiques. Elle dévoile les frontières de la représentation, pose la question du témoin et du regard, tout autant qu’elle implique une garantie d’authenticité vis-à-vis des survivants, exhortés à se confronter de nouveau, pour les besoins de la caméra, à leurs bourreaux d’hier. Le film de génocide se révèle également un moyen thérapeutique, à la fois pour alléger la culpabilité des Occidentaux et pour exprimer le traumatisme des rescapés dont certains contribuent aujourd’hui à l’émergence du cinéma rwandais.
En empruntant aussi bien à l’histoire qu’à l’anthropologie et à la sémiologie, le présent ouvrage rehausse, tout en dénonçant leurs travers, la place des fictions cinématographiques dans le corpus artistique issu du génocide rwandais et démontre, au-delà des questions de représentation, la responsabilité d’un art comme le cinéma dans la construction de la mémoire d’un événement historique majeur de notre temps.

Note de la rédaction

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