Nota Bene : la date limite d’envoi des propositions est repoussée au 15 mars
La gouvernance du sport est aujourd’hui au cœur des préoccupations institutionnelles. Relevant historiquement de l’initiative privée, la gestion du sport, son développement et son organisation ont fait très tôt l’objet d’une attention spécifique. À différents niveaux, nombreux sont ceux qui ont développé des stratégies particulières pour en transformer les pratiques, l’organisation et en définitive son rôle social. Faisant intervenir plusieurs catégories d’acteurs, des institutions aux intérêts parfois contradictoires, cette gouvernance a été soumise à des enjeux diversifiés que le colloque aura pour ambition de préciser.
L’éclairage socio-historique constitue une première piste de compréhension de la gouvernance du sport. En faisant apparaître les conditions de la genèse des institutions de gouvernance comme des modes de gouvernement, en situant les transformations en fonction des conjonctures, elle permettra de situer les homologies tout autant que la diversité des instances de gouvernance et de leur champ d’action.
Elle sera complétée utilement par l’analyse politiste en vue d’éclairer les mécanismes de l’action dans une diversité de contextes. Étudiant les cadres législatifs du sport comme les lieux de pouvoir ou les réseaux, elle devrait permettre d’en situer la fonction. Elle sera également l’occasion de déterminer s’il y a une spécificité de la gouvernance du sport ou si elle répond aux mêmes règles que les autres domaines de l’intervention publique.
Ce thème de la gouvernance du sport sera propice au développement de perspectives économiques. Si elles ne sont pas nouvelles, la période contemporaine en exacerbe l’importance. Des groupes industriels aux médias audiovisuels, tout un panel d’acteurs tente de jouer un rôle dans le sport, voire de l’associer à des facteurs économiques, afin d’en faire un élément stratégique qui en retour participe à sa transformation. Au-delà des discours convenus sur les rapports entre sport et économie, il s’agira de mener des analyses précises sur l’influence des facteurs économiques dans la gestion du sport.
Plus que tout autre domaine, le sport revêt une dimension internationale que la question de la gouvernance devrait permettre d’explorer. Faisant intervenir des organismes supranationaux (CIO, etc.) et internationaux (fédérations, union européenne, etc.), le sport reste souvent une affaire nationale dont il s’agira d’explorer les contradictions mises à jour notamment à l’occasion d’évènements (coupe du Monde, Jeux Olympiques, etc.).
Ce colloque a ainsi pour ambition de soumettre la question de la gouvernance du sport à un triple éclairage (socio-historiques, politistes et économiques) n’excluant naturellement pas les aspects sociologiques ou culturels si prégnant dans le sport. Les organisateurs du colloque proposent plusieurs axes d’analyse aux communicants. Chacun d’eux pourra être abordé par l’intermédiaire de ses éclairages. La possibilité est donnée d’ouvrir des sessions supplémentaires en fonction de thématiques qui pourrait émerger à la suite de l’appel à communication.
Axes thématiques
Session 1 - Géopolitique et enjeux transnationaux
Si la mondialisation du sport engendre des modes d’action qu’il s’agira de préciser, il demeure
qu’elle est dépendante d’enjeux multiples qui conduisent à faire du sport un élément de régulation
internationale. Les contributions sur les aspects géopolitiques pourront être utilement complétées
par des analyses de natures économiques.
Session 2 - Les cadres nationaux de gouvernance
Chaque pays a développé des institutions particulières de gouvernance du sport dont les
transformations dans le temps traduisent des inflexions importantes dans les perspectives visées
par le sport. Au côté de d’étude de cas nationaux, des travaux comparatifs peuvent être envisagés
afin de situer les spécificités.
Session 3 - Les instutions internationales
Non limitée à l’espace national, l’organisation du sport est structurée par un ensemble d’instances
(CIO, fédérations internationales, etc.) dont il s’agira de mesurer l’influence, les logiques d’actions
et le pouvoir de transformations.
Session 4 - Gouverner par l’évènement
L’événement sportif constitue un acte de gouvernance à part entière à appréhender dans toute sa
complexité. De la désignation du lieu de l’événement à son déroulement, il s’agira d’en préciser la
fonction, les enjeux poursuivis ou les modalités d’organisation.
Session 5 - Les acteurs de la gouvernance
Souvent personnifiée, la gouvernance du sport est dépendante de parcours individuels prenant un
sens collectif. Si Pierre de Coubertin demeure une référence qu’il s’agira d’interroger, nombreux
sont ceux dont l’action a participé à structurer le sport par l’intermédiaire de modes de
gouvernance particuliers. Si les dirigeants feront l’objet d’une attention particulière, le rôle des
bénévoles et les fonctions qui leurs sont dévolues pourront constituer un champ d’analyse.
Session 6 - Sponsoring et publicité
Les investissements considérables dans le domaine du sport conduisent à une implication de plus
en plus marquée des acteurs économiques dans le monde sportif. Il s’agira d’en préciser la nature
et les inflexions qu’elle opère dans l’organisation et la gouvernance sportive.
Session 7 - Les contenus de la gouvernance
Quelles sont les fonctions attribuées au sport ? Quelles sont les valeurs associées ? Quelles
initiatives traduisant en actes les formes de gouvernance ? Telles seront quelques questions traitées
par les communications de cette session interrogeant également les aspects législatifs du sport.
Proposition de contributions
Les contributeurs intéressés peuvent proposer avant le 15 février 2008, un résumé comprenant les principales questions, les sources, la méthodologie, les résultats et 5 mots-clés, ainsi que le numéro de la session correspondante. Les résumés seront soumis au comité scientifique qui validera ou non votre participation.
Instructions concernant les résumés
Les résumés doivent être rédigés en police "Times 10", interligne simple de 500 mots. Le titre sera placé en
haut centré en gras. Le nom des auteurs et leur institution apparaîtront à droite sous le titre, après avoir passé une ligne.
Le document transmis se terminera par 5 mots-clés permettant de caractériser la communication.
Les résumés sont à envoyer par courrier électronique en fichier attaché sous le format « .doc » à l’adresse
suivante : m.attali@wanadoo.fr
Le document portera votre nom sous la forme « nom.initiale du prénom.doc » (exemple dupont.j.doc)
Langue : les communications en français et en anglais sont acceptées
Communications
Les communications des intervenants sont de vingt minutes suivies de dix minutes
d’échanges. Les conférences invitées sont de 40 minutes.
Comité scientifique
Michaël ATTALI
Université Joseph Fourier - Grenoble 1
Emmanuel BAYLE
Université Jean Moulin - Lyon 3
Jean-Paul CALLÈDE
MSH Aquitaine
Patrick CLASTRES
Sciences Po Paris
Jacques DEFRANCE
Université Paris X
Bertrand DURING
Université Paris V
Olivier IHL
IEP Grenoble
Jean SAINT-MARTIN
Université Claude Bernard - Lyon 1
Thierry TERRET
Université Claude Bernard - Lyon 1