L’interrogation sur la notion de progression est aussi ancienne que récurrente. Elle se pose aux prescripteurs qui ont à défi nir des programmes, en sélectionnant et organisant les savoirs visés dans une linéarité cohérente à l’échelle d’une scolarité. Elle se pose aussi aux enseignants qui ont à faire des choix, en équipe pour répartir des contenus selon les niveaux d’un cycle, et chacun dans sa classe, pour définir un cheminement, des niveaux de traitement des tâches au cours d’une année, d’un trimestre. En ce qu’elle touche à l’organisation temporelle des enseignements et à l’expérience du temps, constitutive des apprentissages, la notion de progression est centrale dans toute réfl exion didactique.
Ce numéro de Repères s’attache à cerner la notion de progression dans la pratique et la réflexion sur la langue en adoptant plusieurs points de vue : les objets de savoir et les compétences visées, l’élève et les apprentissages, le travail de l’enseignant.