Le concept de « politisation » perd en contenu et en intensité à mesure qu’il gagne en extension. Il convient donc, d’une part, de le clarifier en se focalisant sur une seule de ses dimensions, la politisation des « individus ordinaires », d’autre part, de restituer le dialogue entre des chercheurs dont les usages de cette notion sont très diversifiés, tant par les objets qu’ils étudient que par les méthodes et les traditions théoriques qu’ils mobilisent. Cette entreprise de décloisonnement et d’hybridation s’applique ici à des populations hétérogènes : villageois noirs-marrons et amérindiens en Guyane française, étudiants en Turquie, membres d’associations de quartier, habitants de bidonvilles et victimes de la répression au Maroc, ainsi que militants du Secours catholique en France.

La politisation des individus
Un numéro de la revue Critique internationale (Presses de Science Po, N°50, Janvier/Mars 2011)
publié le mercredi 9 février 2011
Domaine :
Science politique
Sujets :
Politique