Le care englobe l’étude de l’ensemble des activités (formelles et informelles) de la prise en charge des soins aux personnes. Cette prise en charge est envisagée sous l’angle d’un soutien multidimensionnel - matériel, physique, moral et psychique - d’individus dépendants , certes, mais aussi de tout individu, en tant que sujet en risque de perte d’autonomie, y compris sociale. Or, ce qui circule et s’échange dans le care est traditionnellement traité de manière distincte en économie et en sociologie. On s’intéresse plutôt aux équivalents monétaires d’un côté et plutôt à la dimension relationnelle des postures, et des activités de l’autre. C’est dans la critique de cette opposition binaire entre sociologie de la famille et économie de la famille, sociologie des services et économie de la santé ou des services, mais aussi entre les objets légitimes de ces deux disciplines que se positionne ce dossier. Les contributions sont traversées par un postulat commun : il n’y a pas de frontière infranchissable entre les objets de l’économie et de la sociologie (ce que savent déjà l’économie hétérodoxe et la sociologie économique), et il est indispensable de penser ensemble, dans une vision d’un double encastrement, ce qui se passe et dans la sphère des activités économiques et dans la sphère des relations sociales pour appréhender au mieux les enjeux du care .
Le care, entre transactions familiales et économie des services
Un numéro de la Revue française de socioéconomie (n° 2, 2008)
publié le dimanche 30 novembre 2008
Domaine :
Economie
,
Sociologie
Sujets :
Santé, médecine
,
Economie