S’il est une question commune à toutes les sociétés industrialisées ou post-industrielles, c’est bien celle du travail. Et bien rares sont ceux qui, parmi nous, y restent totalement indifférents et n’ont quelque opinion à faire valoir sur le sujet.
Au carrefour de valeurs divergentes, voire contradictoires, le travail demeure ce complexe objet de désir, d’adhésion, de doute ou de rejet. Selon les points de vue et situations, il sera considéré comme un indispensable outil d’épanouissement, une inévitable nécessité ou au contraire un vecteur d’aliénation. Il reste pour le plus grand nombre le moyen de s’intégrer et plus encore d’accéder à la consommation, valeur aujourd’hui dominante.
Simple emploi ou véritable métier, le travail conditionne également le rapport à la sphère privée, familiale et excède donc de très loin les seules plages horaires qui lui sont spécifiquement dévolues. Dans certains cas, il peut même devenir un mode de vie à part entière, un véritable monde en soi, structurant l’ensemble de l’existence.
Le travail demeure un élément majeur dans la construction de l’identité sociale et culturelle de chacun. Pour autant, sa place dans le champ des références individuelles et collectives est devenue beaucoup plus complexe à établir qu’il y a une trentaine d’années. À cela quelques raisons : fin des certitudes idéologiques, mondialisation économique et financière, mutations et crise de l’emploi, tendance de la société à se fragmenter en groupes, « tribus » et communautés, place accrue accordée aux loisirs et au hors-travail.
Cette treizième édition de la Semaine vous propose d’explorer ce vaste thème. Dans le détail, les films de cette programmation abordent des sujets aussi différents que les collectifs de travail, le travail en secteur industriel, la petite entreprise individuelle, les activités de conseil et de stratégie, les utopies opposées au travail normé, les milieux de la vente, sans oublier tous ces « petits » métiers, dont on côtoie ceux qui les exercent sans véritablement les voir...