Quelles sont les attentes des étudiants des hautes écoles spécialisées quant à leur formation ? Quelles
sont les difficultés qu’ils rencontrent ? Leur origine, leur représentation du monde, leur rapport au
savoir sont-ils déterminants dans leur apprentissage ?
Le présent ouvrage, issu d’une recherche qualitative menée dans quatre Hautes écoles de santé et de
travail social se penche sur les défis particuliers que doivent relever les étudiants d’Afrique subsaharienne
qui entreprennent une formation supérieure. Dans une volonté de mieux cerner les difficultés d’apprentissage
de ces étudiants - relevées par eux-mêmes et par leurs formateurs - cette étude tente de mieux comprendre
les problématiques en jeu et de formuler la complexité de la relation pédagogique d’une population migrante
avec son milieu d’accueil.
La recherche, menée au moyen d’entretiens semi-directifs avec des enseignants et des praticiens formateurs,
et à l’aide d’entretiens collectifs fondés sur des situations emblématiques auprès de groupes d’étudiants
d’origine d’Afrique subsaharienne, a permis de mettre en évidence comment les représentations divergentes
que les acteurs impliqués ont de l’insertion sociale, du rapport au monde, de l’autre, du temps et du
savoir peuvent entraver le processus d’apprentissage.
Une série de recommandations et de propositions stimulantes quant à l’interculturalisation de la formation
permet d’envisager un prolongement de la lecture dans l’action, tant au niveau individuel qu’institutionnel.

Les étudiants d’Afrique subsaharienne. Représentations et discours des acteurs des Hautes écoles de la santé et du social sur les processus et les conditions d’apprentissage
Un ouvrage de Théogène-Octave Gabuka, Myriam Graber, Claire-Lise Mégard Mutezintare (IES Editions, Coll du centre de recherche sociale, 2010)
publié le jeudi 17 juin 2010
Domaine :
Sociologie
Sujets :
Education