Nombre de transformations permettent aujourd’hui de parler de « nouvelles jeunesses ». Tout d’abord, parce que cette
séquence de la vie s’est beaucoup allongée : la fin des études ne sanctionne plus l’entrée dans une vie professionnelle stabilisée ; la prise d’indépendance à l’égard de la cellule familiale est assortie d’un engagement plus tardif dans les responsabilités familiales.
À ces caractéristiques s’ajoutent la montée des cultures juvéniles, l’individualisation des valeurs, le désengagement vis-à-vis des structures collectives, l’impact des incertitudes ou les nouvelles prises de
risque...
Les analyses présentées dans ce dossier dressent un panorama de toutes les évolutions ou les difficultés que connaissent les
jeunes, notamment en matière d’emploi. Elles permettent également, à travers une approche comparative, de mesurer les spécificités
propres aux différents pays, qu’ils soient européens ou nordaméricains.
Numéro coordonné par :
Vincenzo Cicchelli, sociologue, maître de conférences (Cerlis, Paris Descartes/CNRS), a notamment publié, Adolescences méditerranéennes. L’espace
public à petits pas, M. Breviglieri et V. Cicchelli (dir.) (Injep-L’Harmattan,
2007) et Deux pays, deux jeunesses ? La condition juvénile en France et en
Italie, A. Cavalli, V. Cicchelli et O. Galland (dir) (Presses universitaires de
Rennes, 2008).
Olivier Galland, directeur de recherche, GEMAS (CNRS), et chercheur associé
au Laboratoire de sociologie quantitative au CREST (INSEE), a notamment
publié Les valeurs des jeunes Européens, O. Galland et B. Roudet (dir.) (La Découverte, 2005) et Valeurs et cultures en Europe, O. Galland et Y. Lemel (dir.) (La Découverte, 2007).