En France, c’est avec la parité qu’apparaît la question de la diversité en politique. Comme les femmes, les élus qu’on dit « de la diversité » auraient aujourd’hui vocation à rapprocher la politique de la société, et donc de remédier à la « crise de la représentation ». Aussi convient-il de s’interroger sur ce qu’à l’instar de la parité, la diversité apporte à la représentation politique. S’agit-il seulement des représentants, ou bien aussi des représentés ? Les élus de la diversité sont-ils élus par la diversité ? Représentent-ils seulement la diversité, ou bien aussi telle ou telle minorité ?
Faute de candidats non moins que de chiffres, en France, il reste difficile de mesurer la réalité d’un vote où l’électorat « issu de la diversité » se porterait de préférence vers des élus pareillement définis. En revanche, la comparaison, non seulement avec le Canada et les Etats-Unis, mais aussi avec d’autres pays européens, apporte un éclairage important - aussi la variété géographique sera-t-elle prise en compte pour sélectionner les communications. Ces questions sont décisives pour appréhender les stratégies mises en œuvre par les partis pour favoriser, ou non, la présence dans leurs rangs d’élus de la diversité. S’agit-il de conquérir l’électorat que ceux-ci sont censés représenter ? Ou bien faut-il changer de paradigme, en justifiant le volontarisme en la matière, non pas au nom de la représentation de la diversité, mais pour combattre la discrimination raciales dans la sphère politique, au même titre que dans tout autre univers social ?
Pour répondre à ces questions, nous attendons des propositions de communications portant sur les représentants (changement du personnel politique), mais aussi sur les représentés (existence et modalités de fonctionnement d’un vote « ethnique).