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Ruptures biographiques, bifurcations collectives et rapports au politique

Appel à communications, Section Thématique 38, Congrès AFSP, septembre 2009

publié le mardi 30 septembre 2008

Domaine : Science politique

Sujets : Politique

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Qu’il s’agisse d’histoires de vie, de carrières militantes, de mutations de groupes professionnels ou encore de crises politiques, la rupture fait fréquemment irruption dans le travail empirique des chercheurs en science politique. Toutefois, dans un souci de dénaturaliser l’évidence des ruptures, en dégageant les logiques sociologiques précédant et présidant à la bifurcation, la rupture est souvent appréhendée comme un simple prétexte, sociologiquement trivial.
Or, en définissant la rupture comme point de bifurcation dans des trajectoires, associé à un événement (individuel, collectif ou historique) et constituant un moment décisif de renégociation des identités et du rapport au politique, elle semble susciter des questionnements qui traversent de nombreux objets de recherche en sciences sociales. Dés lors, le but que s’assigne cette section thématique est d’appréhender les usages que la science politique fait de la rupture et ses effets sur les logiques de socialisation et de politisation ?

Sans qu’ils aient vocation à réduire le choix des contributeurs, trois axes de recherche pourront être privilégiés.

Un premier mode d’entrée s’attache à l’enchevêtrement des échelles d’analyse. Qu’est-ce que les ruptures individuelles font aux collectifs ? Comment elles affectent leurs identités sociales, le recrutement des militants et des leaders, la composition des rôles sociaux ou encore à la position d’une profession dans le champ social et politique ? A l’inverse, qu’est-ce que les évènements politiques, qu’ils soient ponctuels ou diffus, font aux individus ou groupes d’individus ? Un évènement politique peut-il fonctionner comme agent de socialisation d’une classe d’âge, alors qu’il a été expérimenté différemment par ses membres ?

Un deuxième angle d’attaque se confronte à la polymorphie des temporalités. En quoi les socialisations plurielles, potentiellement conflictuelles, peuvent-elles être génératrices de ruptures ? Dans quelle mesure les diverses insertions sociales des acteurs influent-elles sur la manière dont sera vécue la rupture ? Quels sont les effets d’une transmission de rupture sur le rapport au politique des générations qui n’ont pas vécu directement cet évènement ? (Mai 68, expériences traumatiques comme la Shoah etc.) ? Dans une perspective socio-historique, comment s’articulent le temps court des ruptures et le temps long des matrices socioculturelles ? En quoi les ruptures permettent-elles d’encastrer des logiques identitaires jusqu’alors disjointes (être prêtre et ouvrier, magistrat et engagé politiquement, etc..), modifiant en retour les répertoires politiques de ces groupes d’appartenance ?

Un troisième angle méthodologique, qui devrait traverser nombre de communications, serait l’articulation entre usages indigènes et usages scientifiques de la rupture. Comment le chercheur appréhende-t-il les phénomènes d’illusion biographique ? Que fait-il des énonciations stratégiques de la rupture, qui peuvent produire des effets de réel ? Mais également, parce qu’il existe des illusions du chercheur, quelles approches sociologiques peut-on mettre en œuvre, qui seraient attentives à la fois aux actions des acteurs, aux sens investis et aux contraintes qui pèsent sur eux ? Comment le chercheur peut-il rendre compte de l’événement lui-même, de son incertitude et de ce qui s’y joue ?

La section thématique s’adresse à tous les chercheurs en sciences sociales. Les travaux à forte approche empirique, ceux des jeunes chercheurs ainsi que ceux qui s’inscrivent dans d’autres traditions nationales de recherche seront particulièrement appréciés. La section thématique est notamment ouverte aux propositions et aux communications en anglais.

Les propositions de communications, d’une longueur de 5000 signes maximum (espaces compris), sont à adresser aux deux responsables, Nagisa-Christelle Mitsushima (nmitsushima@hotmail.com) et Julie Voldoire (julie.voldoire@neuf.fr), avant le 15 octobre 2008.

Responsables de section : Nagisa-Christelle Mitsushima (CRPS, Paris 1) et Julie Voldoire (CRPS, Paris 1)

Note de la rédaction
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