La revue TRANSEO est née de la volonté de doctorants de maintenir et
prolonger les relations scientifiques nouées dans le cadre du réseau de
recherche européen ESSE et de l’école d’été organisée à Rethymnon en
septembre 2007. Autour de colloques, séminaires, écoles d’été et
publications, ESSE (Pour un Espace des Sciences Sociales Européen) s’est
voulu un lieu de réflexion sur le fonctionnement des champs
intellectuels, destiné à favoriser la construction d’un espace
transnational des sciences sociales. La création de TRANSEO a pour but
d’offrir un débouché à des études partageant cette ambition. Elle répond
également à la volonté de décloisonner sur le plan géographique,
disciplinaire et méthodologique les recherches consacrées à la
production et aux usages des biens culturels, idéologiques ou
scientifiques.
TRANSEO se veut ainsi une revue en ligne transnationale et
transdisciplinaire consacrée à l’étude de la production, de la
circulation et de la réception des arts, de la littérature, des sciences
humaines et sociales et des sciences de la nature. En étant ouverte à
l’étude des biens symboliques au sens large, TRANSEO entend favoriser
des questionnements transversaux quant aux différentes formes de
productions culturelles ou scientifiques et à leurs modalités sociales
de différenciation. Sur le plan scientifique, elle entend ainsi
permettre une confrontation accrue des multiples outils théoriques qui
ont été élaborés autour de ces questionnements à partir d’objets
différents, dans des pays et des disciplines différentes (sociologie,
histoire, science politique, anthropologie) de manière à favoriser
l’émergence d’un paradigme unifié pour une science des œuvres.
Résolument tournée vers la recherche empirique sur ces questions, elle
entend aussi être le lieu d’une réflexion poussée sur les techniques
d’enquête et de recueil des données propres à ce domaine d’étude.
TRANSEO est une revue semestrielle. Les articles y sont publiés en
allemand, anglais ou français et les appels à contributions et résumés
des articles sont diffusés dans chacune de ces trois langues. Elle
s’appuie sur un comité scientifique et de lecture international
constitué de spécialistes reconnus. Chaque article soumis à évaluation
fait l’objet d’une évaluation anonyme par deux membres de ce comité.
Afin d’exploiter pleinement les ressources offertes par le support
électronique, les numéros de la revue prennent la forme de dossiers
thématiques susceptibles d’être enrichis par de nouveaux articles après
la date de sortie du dossier. Dans le souci de faire dialoguer les
approches et les terrains, elle entend encourager la réalisation
d’articles en miroir permettant d’étudier une même question ou un même
mécanisme sur des objets différents ou avec des méthodologies
différentes. Afin de faire connaître des ouvrages parus dans d’autres
langues ou d’autres disciplines, chaque dossier comprend en outre une
rubrique « L’état de la question » qui accueille des comptes-rendus
d’ouvrage en lien avec la thématique du dossier. Enfin, une rubrique «
sens pratique, parcours de recherche » entend être le lieu d’un retour
réflexif sur les techniques d’enquête en matière d’histoire et de
sociologie des bien symboliques et abrite à cette fin des articles
proposant une réflexion méthodologique sur des dispositifs d’enquête
particuliers.